• chapitre 2.8

      

    Eros reprit Flo sur ses épaules et on est repartis. Sur la  place devant le palais, les gens s’était rassemblé et avait organisé une chaîne depuis la fontaine afin d’éteindre l’incendie du palais. Les marchand qui s’était installé précédemment avait disparus et personne ne nous remarquas alors que nous prenions la route vers la chaîne de montagne que l’on voyait à quelques kilomètres au nord de la ville.

     

    En chemin, nous avons croisé quelques marchands, des paysans ou des villageois parti à la capitale pour vendre des denrées divers. Plusieurs charrettes transportant des passagers sillonnaient également la route tracée au milieu des champs verdoyants.

    Apres deux heures de marche nous sommes arrivés au pied du mont Rigomar.

    Une volute de fumée qui s’en échappait laissait présager une éruption et le chemin qui montait au sommet, à environ 2000 mètres d’altitude était recouvert de cendre et les touffes d’herbes qui émergeaient de temps en temps laissaient comprendre que, même au cœur de la désolation, la vie peut surgir.

    -Il faut vraiment monter là-haut ? demanda Alex, déjà fatigué par la marche depuis la capitale.

    - On ne peut pas faire une pause ? Soupirât Mathilde.

    -On fera une pause en haut. Répliqua Thanatos en reprenant la marche.

    Alex souffla et on le suivit tous ensemble vers le sommet.

     

    Arrivé à quelque mètre du sommet j’admirais le paysage : au loin, la mer d’Ier brillait et s’allongeait ensuite la lande verdoyante d’Antar. Les villages fumaient et la grande cité était couverte par la fumée de l’incendie du palais.

    Le sommet était un plateau rocheux couvert de cendre. A une vingtaine de mètres de nous un gouffre se finissait 150 mètres plus bas sur un lac de lave bouillonnant aux reflets orangés. Il ne manquait que le panneau ˝ aller simple pour l’Enfer ˝.

    A deux mètres du précipice, une table de pierre quadrillée de 64 cases noires et blanches supportait deux jeux de pièce d’échec, un en obsidienne et un en pierre de lune blanche. Derrière les pièces blanches se tenait une femme.

    Une trentaine d’année, elle avait de longs cheveux noirs et portait à la hanche une épée du même métal que les pièces disposées devant elle. Elle nous saluât et dégainât son épée.

     

    Alors qu’Alex allait faire de même, Vidaan le retint.

    -Non. C’est mon combat. Flo n’est pas remis. Occupez vous de lui.

    Il s’avançât et salua son adversaire.

    -Bonjour Velna. Alors tu es venu jusqu’ici pour la récupérer ? Et bien soit. Les  règles sont les même qu’autrefois,

    -Les règles sont inchangées. Notre dernière partie n’était pas fini il me semble. Le premier en mat est mort.

    Les pièces se déplacèrent toute seule et certaine quittèrent l’échiquier.

     

    Les deux combattants se jetèrent l’un sur l’autre, entrechoquant leurs lames, Ultima, Imdesys et la lame lunaire de Velna émettait des étincelles à chaque choc.

    Velna para un coup qui aurait pus la décapité et frappa vers le torse de Vidaan.

    Les deux combattants semblaient tourbillonner dans une danse mortelle impeccablement orchestrée, une tornade d’acier et de magie.

    D’une pirouette, Velna recula jusqu'à l’autel et déplaça sa tour avant de repartir à l’assaut. Vidaan parait et escrimait. Dans sa main droite, Imdesys semblait aspirer la lumière et les veines du bras de l’ancien roi étaient dilatées, comme si elle aspirait la vie dans son sang. Il évita un bloc de pierre projeté par le volcan et se rapprocha de l’échiquier. Il déplaça un fou en lançant Ultima et la rattrapa d’une pirouette.

    Il ne s’attendait pas à voir Velna si proche de lui. D’un coup de pied elle le poussa vers le bord du gouffre où il perdit l’équilibre et Imdesys sombra dans les profondeurs.

     Velna déplaça sa reine et se jeta sur Vidaan.

    -Echec. Dit-elle en enfonçant sa lame dans son cœur.

    Vidar Vaan sourit et murmurât.

    -Merci, Velna.

    Et il bascula dans l’abîme fumant. Une langue de feu le happa et l’entraîna dans la lave.

     

    * * *

     

    La chute, infini, vers la lave cent mètre plus bas. Un mince filet de sang flottait au dessus de sa poitrine. Vidaan souriait. Il sentait que quelque chose avait changé au fond de lui. Mais l’heure du grand spectacle était arrivée. Enfin.

    Il écarta les bras et ouvrit les doigts et le volcan réagit en le happant dans la lave.

    Il s’enfonça lentement dans cet océan de lave vers les abîmes de la planète.

    Tout autour de lui était rouge lorsque, à la limite de sa vision, luit un éclat vert.

     

    * * *

     

    La route vers le sommet était longue mais il avançait à bonne allure sur le chemin recouvert de cendre lorsqu’il sentit une onde qui lui redonnât de la force.

    -Ah. Murmurât-il pour lui-même. Je suis en retard.

     

    * * *

     

    Il errait dans les ténèbres, perdu dans sa douleur. Il se souvenait s’être évanoui et depuis il errait. En réalité, Florian suivait un mince rayon de lumière brillant à l’horizon et qui s’élargissait lentement.

    Et soudain il se sentit soulevé et projeté vers la lumière.

    Il ouvrit les yeux et une sensation de fourmillement parcourut son corps pour se perdre à l’extrémité de ses doigts.

     

    * * *

     

    Les flèches sifflaient au dessus de la muraille d’Hilsbrad. Les catapultes lançaient des tonneaux sur les assaillants. En éclatant, ses tonneaux répandait leur contenu sur les adversaires : un mélange de vinaigrette et de rondelles de cornichon. Choc psychologique garantie.

    La réaction ne se fit pas attendre. Les zombies et les spectres ne tardèrent pas à ramener des échelles et un lourd bélier, tiré par des buffles.

    Un bélier normal représente un animal a cornes, un taureau ou au mois un animal dangereux comme un loup a la gueule de feu. Mais pas un poussin jaune vif!

    En voyant arrivé le poussin de dix mètre de haut, le prince Lohis, en armure au balcon du palais, eu cette phrase qui serait resté dans les annales si quelqu’un l’avait entendu :

    -Un poussin ?! Mais ils se foutent de nous !!!

    Puis il partit en courant rejoindre ses généraux sur le champ de bataille.

    -Sire ! Vous voilà !

    - Quel est la situation ?

    -Nos archers commence a manqué de flèche et il faudrait quelque chose contre les zombies.

    Le prince réfléchit.

    -Vous avez demandé aux prêtres ? Ils doivent avoir de l’eau bénite.

    -Excellente idée. Soldat ! Aller faire le tour des temples !

    Vingt minutes plus tard, une douzaine de prêtres assurait les soins au blessé et bénissait les armes avec des litres d’eau bénite spécialement préparés.

     

    * * *

     

    Les légendes les plus extravagante raconte que les zombies ne pouvaient être vaincu et que, lorsque l’un d’entre eux était blessé, il se multipliait en augmentait les effectifs des assaillant.

    La réalité est différente.

    Les spectres originaux avait réussi a zombifier des paysans mais ils étaient parvenu a ramené leurs âmes sous forme physique. Si bien que lorsque l’un des zombies mourait, une créature humanoïde de fumée noire avec deux yeux d’un bleu intense se levait à la place.

     

    * * *

     

    Le général faisait virevolter son épée et les zombies s’effondrait autour de lui. Les spectres qui se dressait à la place était certes rapide mais quelque coups suffisait à les mettre en déroute.

     

    * * *

     

    Au pied des murailles, les archers tirait tout ce qu’ils trouvaient avec une pointe et finirent par se jeter dans la bataille avec des couteaux de survie.

     

    * * *

     

    La défense des murailles tenait bon. Mais la porte commençait à céder sous les coups répétés du bélier-poussin. Le prince rejoignit les soldats chargés de s’en occuper et tira son épée au clair, prêt à se battre au coté de ses hommes.

     

    * * *

     

    A bord de l’Yfrit, Tharn se tenait prêt à intervenir lorsqu’il remarqua que l’un des capteurs indiquant le niveau de magie dans l’air ambiant avait soudain monté au maximum et était a présent bloqué dans le rouge.

     

    * * *

     

    La créature ouvrit un œil et inspira par deux narines immenses. Soudain, trois mille ans d’histoire apparurent dans son esprit. Elle les passa rapidement en revue et se mit en tête de remettre son corps en marche.

    Le sang jaillit depuis son cœur, inondât ses deux pattes avant atrophiés et ses puissantes pattes arrières, puis ses ailles, replié sur ses flanc. Avant d’aller se perdre à l’extrémité de sa queue.

    Une nouvelle ère était sur le point de débuter.

     

    * * *

     

    Du fin fond d’une grotte perdue au nord du monde, un esprit avait ressenti tout cela.

    -Ah. Pensât-il. On s’amusait bien. Mais bon. J’ai du boulot maintenant.